lundi 29 septembre 2014

3 pas sous la lumière lunaire

Plusieurs années que je n'ai pas mis les pieds ici. Y a-t-il encore du monde qui vient me lire?

A vrai dire, je m'en fous royalement maintenant. J'avais juste envie de revenir bafouiller. thérapie habituelle. Catharsis de l'écrit : en fait j'ai toujours aimé ça, et ça m'a énormément manqué.

2017- voyance gratuite - Contactez Fidel Gastro - CB acceptées
Mais il fallait que je m'en libère. Jugez plutôt : je n'ai sans doute absolument pas changé (par rapport à l'agité des épaules qui revient nous faire son numéro "j'ai changé" pour la 58ème fois, non moi je n'ai pas changé, je suis toujours le même enfoiré) mais j'ai sans aucun doute évolué.

J'ai au moins l'honêteté de le reconnaître : tout au plus ai-je un peu de vécu supplémentaire. Pas de quoi en ch*er une pendule aurait dit ma vieille grand-mère, qui ne l'entendait absolument pas de cette oreille (ni de l'autre d'ailleurs, je sais, elle est facile, mais soyez indulgents, je suis en rodage.).

J'ai connu la Joie, la vraie : celle de la réalisation spirituelle.

Vous allez me dire : arrête de déconner! C'est vrai qu'il y a pas mal de vantardise dans tout ça : comment partager quelque chose d'inexplicable? Mais au fond, on s'en fout : tout ceci s'efface au fur et à mesure.

J'ai aussi vécu de drôles d'aventures entre temps, et en fait aussi beaucoup plus de trucs assez communs si je veux rester honnête.
allleeezzz François ptain! legalize it, c'est bon pour la croissance!
J'ai rencontré des gens formidables, et pas mal d'abrutis au stade terminal avant l'extinction complète du bulbe rachidien.

J'ai aimé, j'ai détesté, j'ai joué...mais pas sur les réseaux sociaux.

Ne reste plus qu'une seule réalité : je suis heureux quand je reprends mon clavier (ma plume, enfin zaurez compris de quoi quje veux causer.) histoire de venir faire un ptit tour par ici, sans obligation aucune.

Juste peut-être une espèce de conscience de l'urgence, allez savoir je sais pas trop comment l'expliquer en fait.

Je vais essayer de vous l'expliquer autrement : j'ai sans doute changé par le style, ce style inimitable qui faisait ma réputation (en gros 20 lecteurs mensuels), fait d'un mélange de cynisme et d'intelligence supérieure, acérée, servie par une plume tout ce qu'il y a de plus féconde. Je sais, je sais, j'en fais un peu trop mais que voulez vous, désolé d'être ce que je suis : exceptionnel.

Donc OUI ma plume a changé, parce que j'ai sans doute évolué psychologiquement...mais en fait à part parler de moi, qu'est ce qui me ramène ici? Une certaine nostalgie peut être..

BORDEL. J'ai vraiment raté trop de trucs
Mais aussi et surtout le sentiment diffus que ce pays, ainsi que le monde en fait, s'enfonce dans une réelle instabilité, et bientôt ça va vraiment se barrer en c*uille. J'en suis plus que persuadé, mais là n'est même pas la question. Je reviens donc histoire de....poser quelques derniers jalons avant la fin.
 Ben ouais! un peu d’optimisme n'a jamais fait de mal hein! 

Donc pour résumer je reviens parce que :

-J'aimerais jouer une dernière danse pendant que le Titanic coule corps et biens.
-J'aimerais vous faire partager la joie qui est la mienne que tout ceci n'est que le début de la fin.
-Une nouvelle ère arrive, faite d'inconnues, mais ça ne pourrait pas être pire que de continuer à vivre...comme ça.
vous en redemandiez hein bande de toxicos
 -L'espoir est un bien non négociable, et au milieu de toute cette noirceur, à la vue de ces nuages monstrueux qui s'amoncellent, je sais que le soleil est derrière. J'ai juste envie de l'écrire quelque part, même si ce quelque part se résume à un blog paumé, entre deux ou trois kilo octets de données sur un serveur anonyme.

-Accessoirement le kilo de pâtes a encore augmenté, je trouve ça scan-da-leux, ehhh vouai ma bonn dame, vous vous rendez pas compte, et cette enflure de flamby qui fait rien qu'à nous faire croire qu'il est socialo d'une main pendant que de l'autre il pelote la Gayet et que je la jambe, il écrase un paquet de sans-dents, vous trouvez ça normal vous? 

et quoi de mieux qu'un blog pour dénoncer tout ça? (celui qui gueule FaceBook je lui fais avaler la boîte de sauce tomate Lidl sans l'ouvrir).

Winter is coming, les amis, à ceux qui restent, à ceux qui reviennent mais aussi à ceux qui arrivent je dis : accrochez-vous. Ça va secouer, mais Tonton Fidel Gastro est de retour. Ben ouais, j'ai repris un surnom qui me tient à cœur, le nickname de gamer sous lequel je suis connu pour latter des tronches (Team Fortress 2, Counter Strike pour ceux qui connaissent. Les autres ont qu'à aller chercher.). Ca fait pas de mal, ça mange pas de pain, mais non d'une e cigarette, qu'est ce que ça soulage!

Et il est pas né celui qui me verra baisser mon froc sans combattre!

Pour ce que ça vaut...


jeudi 11 octobre 2012

Trois pas sous le Soleil

Il fait chaud.

Je marche à l'ombre des platanes, sur le bitume des flaques de chaleur.

Dans mes yeux les larmes de sécheresse, dans l'air les vibrations des insectes.

Au sol, la poussière tourbillonne et fait des ronds; ils s'élèvent et dansent à mes côtés.

Respire, monte et redescends. Telle est ma poitrine, telle est mon humeur.

Je marche et je pense, parfois je vis, rien n'est moins sûr que cette erreur : suis-je parce que je pense, ou pensé-je parce que je suis?

Et que se passerait-il si demain, je désirais m'arrêter?

Si demain, je disais "stop", et laissais là tout tomber?

Je m'en irai, sur cette route ou ailleurs, abandonnant derrière moi ces peaux mortes.

Adieu problèmes illusoires, adieu douleurs anciennes, place au vide.

A quoi bon, quand vous possédez déjà tout?
C'était là, sous mes yeux, et je n'avais rien vu.

Je ferai 3 pas, trois premiers pas, trois infimes déplacements à la surface du Soi.

"Et toi, que crois-tu qu'il se passerait, si tu prenais le temps d'être avec toi-même?" me demande cette voix... 







Continuerais-tu de courir?


jeudi 12 juillet 2012

Khemet...

Me voici, terre d`Egypte!
Sur un clavier aux lettres étranges, je t'écris ces quelques mots, o etranger pardonne les fautes d'orthographe et d'accents, et la petitesse du billet itou, mais le clavier qwerty en langue arabe n'est point mon fort!

Quoiqu'il en soit plus rien n'a d'importance ici;
Me voici a Louxor, j'ai parcouru l'ancienne Thebes, j'ai non pas visité mais vibré, plutot, dans les tombeaux des nobles et des moins nobles, des pretres et des scribes de l'ancien monde d'Hermes, patrie des dieux et de l'alchimie...
Épargné par les touristes-qui hélas ont deserté ce pays magnifique, et laissent ainsi dans la misere ses fiers habitants qui vivent essentiellement du tourisme, justement, - je disais donc sans parasitage touristique, ou si peu, j'ai pu mettre des images, des noms, des vibrations, des émotions, des ressentis sur une terre que je revais de fouler depuis mon enfance.
Il a des choses qui ne s'expliquent pas...mais qui se vivent.
Le sourire d'une famille, d'un village entier de musulmans -bouuuuhhh!- qui lors d'une fete hallucinante vous recoivent, vous invitent, qui n'ont pas grand chose, mais qui vous accueillent et vous donnent beaucoup.
Le soleil impitoyable, la chaleur écrasante du desert entre Gournah et Denderah, la beauté des derniéres demeures des fils des étoiles, enterrés sur la rive gauche du Nil, dans le "pays des vivants"-la rive droite, sans tombes mais pleine d'hotels et de commerces, est celle des morts selon les Anciens Egyptiens..
Cette vibration intense, ce frisson d'exaltation a l'idée de contempler, non pas un tombeau de plus de 3000 ans mais, une maison de vie avec des scenes, des lecons, un systeme initiatique qui a traversé les ages pour nous livrer, nous donner conseil, par dela les ages, a ceux qui veulent prendre le temps, non pas de simplement entendre et passer en courant, mais d'ecouter et de voir, réellement,
et de retenir lecon de cette sagesse toujours vivante.
Car oui : l'Egypte est toujours vivante; aussi bien dans ses tombeaux, ses temples cyclopéens a nul autre pareils, mais aussi dans le regard de ses habitants, fiers et débrouillards, malgre la misere qui les ronge...


"Tell to your people, when you go back in france! Tell them", m'a dit ce petit fellouquier aux mains vies et aux yeux désespérés "tell them to come here, that we are not terrorists, we are tolerant, we are friends..."

"Islam, true islam is not what they say it is", m'a encore dit ce vieillard qui gardait un tombeau déserté pres de Gournah..."A true muslim loves everyone, everything, humans, trees, animals, we respect life in everyform. I do'nt understand why they fear us like this : we are not like this. Tell to your people"
Je me souviendrai toute ma vie de toi, vieil homme au coeur pur avec qui j'ai pu discuter bien plus calmement de religion, de politique, de vie meme qu'avec la plupart de mes contemporains francais, qui nous emportons, nous plaignons souvent pour un rien, enfants gatés que nous sommes!
Extrait d'un livre des Morts : "Mon cœur qui me vient de ma mère, mon cœur nécessaire à mon existence sur terre, ne te dresse pas contre moi, ne témoigne pas en adversaire contre moi parmi les divins chefs au sujet de ce que j’ai fait devant les dieux ; ne te sépare pas de moi, devant le dieu grand, seigneur de l’Amenti, salut à toi, ô cœur d’Osiris, résident de l’Ouest ; salut à vous, entrailles ; salut à vous, dieux à la barbe tressée. Augustes par votre sceptre, dites du bien de l’Osiris , faites le prospérer par Nehbka. Je me suis réuni à la terre par le côté occidental du ciel. Après avoir été gisant sur la terre, je ne suis pas mort dans l’Amenti ; j’y suis pur esprit pour l’éternité."


Merci a Ariane, Alain, Melodie, Amb, et tous les autres. Et bonnes vacances a vous tous qui me lisez, si vous avez la chance d'en avoir. A bientot, pour les corrections, un plus long billet, des photos et tout le reste. Et n'oubliez pas que la vie n'est que ce que l'on en
fait : larmes ou sourires, le choix reste le notre.

toff, un peu cramé par le soleil, beaucoup brulé par les émotions, mais plus vivant que jamais!

mardi 17 avril 2012

Mélangeons

Bonjour, Jean-Luc.
 

Cette petite bafouille pour te dire combien je t'admire.

Combien tu m'as redonné foi : en la France, ce Grand Pays.

Dans le Socialisme, ce Grand Idéal.

Dans la Fraternité, cette Grande notion.

Ce petit mot pour te dire que je voterai pour toi, dimanche.

Car je fais partie de ces dizaines de millions de couillons qui ne savent toujours pas pour qui voter.

no choice?
Entre un combinard de la pire espèce, qui a mis Marianne à genoux -et pas pour lui conter fleurette- en l'espace de cinq ans, et une part de flan, qui la remettra peut-être debout -mais sans doute pour la recoucher dans la position du missionnaire, et pas pour lui compter fleurette itou- en effet, qui choisir?

La France est un pays de gueulards, de grognons, de râleurs : convenons-en.

Or, qui de ces deux candidats, auto-célébrés en boucle par tout ce que l'establishment compte de journalistes aux ordres, de médias mainstream, de lobbys politico-financiers qui tirent véritablement les ficelles du pantin pantelant qui un jour s'appela "démocratie", QUI donc de ces deux zèbres, bien sous tous rapports, rassurants à l'extrême, correspondent à cet idéal du président "râleur?" Qui, hein?

Je vous le donne en mille moi : personne. Aucun des deux champions. Dégun. Et alors là, toi, Jean-luc, tu arrivas.....

Faut dire que le choix, comment dire...si "choix" est le terme approprié, le choix donc, était véritablement faussé dès le départ. Ou comment faire croire au peuple que c'est encore lui qui prend les décisions, alors que les candidats sont interchangeables, peut être faits d'un métal différent, mais tous coulés dans le même moule?
Celui du capitalisme financiarisé triomphant, qui ne s'arrêtera non seulement que quand nous serons tous en esclavage,mais quand en plus nous en vanterons les mérites (du capitalisme, pas de l'esclavage. Quoique.)
Rosco il est content

Mais n'est-ce pas déjà le cas?

A ma Droite je voudrais un président-capitaine-dans-la-tempête-que-mes-potes-ont-provoquée (mais chut ça faut pas le dire), un pauvre type qui bouffe à tous les rateliers, du moment qu'ils lui rapportent, un gars qui a tellement fait de dégâts en cinq ans de mandat que la flemme la plus sauvage me saisit rien qu'à l'idée d'en dresser un début de liste. Ce que je me garderai bien de faire, donc.

ballotage favorable
Ou bien à ma Gauche vous me donnerez un "président qui fait enfin président c'est à dire un type rassurant mais pas trop bling-bling visiblement, et qui fermera sa gueule quand les vrais patrons (les financiers, les bourses, jsais pas moi choisissez) lui diront quoi faire". Une part de flan mais pas que : ça, c'est pour l'image des Guignols. Mais en coulisses, c'est le même que l'autre, disons qu'il est moins revanchard, moins farci de tics et moins préoccupé par son top-model, sa Patek Philippe à 55 000 euro ou je ne sais quelle autre connerie bling-bling. Mais on connait quand même le bougre : un éléphant de la pire espèce, qui attendait son heure dans l'ombre du vieux François (Mitterrand, pas Hollande), et prêt à tout pour s'assurer une place au soleil. Voire même, qui ne dédaignerait pas une petite résidence secondaire quitte à (ne pas) payer l'ISF (il s'en eut fallu de peu, oouuuff!), ou, un petit gueuleton ailleurs qu'au Fouquet's mais chut! Interdiction d'en parler, ça ne se fait pas chez les socialisses. Ça effrayerait la bonne conscience du bobo bedonnant qui croit encore qu'il est proche du Peuple.

Le choix est là, bonne gens. Choisissez. Votez, Peuple de Gauche. (rires)


Alors, inévitablement, tout ce que ce pays compte de gens plus ou moins sensés (comprenez : qui ont compris qu'il n'y a plus rien à comprendre) cherche en général une troisième voie. "Un troisième homme".

Passque bon, hein, faut pas déconner non plus, on vous a vus venir avec vos gros sabots!

touche-moi pas tu m'salis
En 2007, on a eu Bayrou : inamovible, franchouillard, rassurant, correct, ne dédaignant lâcher pas un bon coup de pied au cul à ces sauvageons faiseurs de poches à l'occasion (je sais, c'était une gifle, un camouflet, une mandale, une torgnole, mais certainement pas une taloche. Ok ok ok ça va! vous aurez rectifié vous-mêmes. Et puis je trouvais l'image plus parlante!)


nous venons en paix
Mais nous sommes en 2012 : la Criiiiiiise est passée par là. Avec son cortège d'avanies : plus de Rolex avant cinquante ans, le pouvoir des chats est en berne, Carla Bruni ressemble à un poulet aux hormones, Jean-michel Apathie nous prend tous pour des cons (mais c'est pas grave, du moment qu'il mérite toujours autant son salaire), le triple AAA est aux oubliettes et la croissance au fond des chiottes, quant au taux de chômage jvous en parle même pas, un truc à faire pâlir d'envie Robert Pattison himself, mon dieuuuu qu'il est bôôô vite vite ponds-nous un Twilight 5 pour éponger ce qui nous tient lieu de mélasse entre les oreilles, et fissa s'il te plaît, j'ai les foies et en temps de Criiise, rien de tel qu'une ânerie de plus pour oublier que j'existe, oublier oui y a que ça de vrai.

Oublier. Cette médiocrité.

Car ouais, je vous le demande encore une fois : où sont les élans du cœur? Ces moments de lyrisme qui nous ont fait aimer la politique? Ces envolées nous enjoignant de "reprendre le pouvoir", de "nous réveiller", de "rendre les coups à la finance?

je le savais! des militants pro-Méluche faisant le V de la victoire!
Mais pourquoi espérer un renouveau si tout semble foutu? Des lendemains qui chantent alors que "The Voice" fait un méga-carton sur TF1 (et donc, que la place est déjà prise, circulez y a plus rien à voir)?

Tout le monde sait que de toutes façons c'est foutu : le rouleau compresseur de la Criiiise est en marche, rien ne l'arrêtera vraiment, à part peut-être une bonne guerre. Ne nous leurrons pas : "ils" la provoqueront. "Ils"?

Les marchés financiers, la bourse, le pouvoir, ceux qui tirent les ficelles. J'ai pas dit les illuminati, hein (eux ils sont à part, ils viendront plus tard, quand Mulder se sera finalement tapé Scully, et qu'ils arrêteront de nous faire ch.r avec leurs états d'âme à la con. Petits-gris ou grands violets? Zone 51 ou Ricard? )

crise de foi
 Donc, pardonnez les digressions fort nombreuses, on ne se refait pas, je disais donc ils ne se laisseront pas avoir facilement : regardez la Grèce. La force par l'exemple : si vous rebellez, zallez avoir droit à un sacré paquet de douleurs hémorroïdaires, et ça tombe mal, vu que la Préparation H n'est plus remboursée, coupes budgétaires obligent, vous allez souffrir à sec....Message reçu? Bonne nouvelle pour tous les frustrés en manque de sexe, de calins, de tendresse : on va tous être baisés jusqu'à l'os, le capitalisme nous réduira tous en esclavage plutôt que de s'avouer vaincu. Alors il n'y a pas 36 solutions, soit on les laisse faire, soit on riposte. Ou on élit quelqu'un qui promet ça : Méluche.

je les aime au petit-déjeuner. Et bien cuits
L'archétype : le rouge, couteau entre les dents, qui ira égorger du bourgeois dans son plumard, sitôt élu, et fera rôtir leurs enfants pour les bouffer lors de son brunch d'investiture le 7 mai.

Ce gars m'a convaincu : je sais pas si il tiendra ses promesses, et limite je m'en fous. Mais je sais une chose : avec lui j'ai repris espoir, et rien que pour ça, il mérite que je joue le jeu de la mascarade, une dernière fois dans cette vie. Dimanche, je mettrai donc un bulletin "Mélenchon" dans l'urne. Et advienne que pourra.

Mélenchon, Président!

samedi 14 avril 2012

Lâcher-prise

C'est à cet instant que j'ai compris.

Cet ultime moment, cette infime fraction de temps, ce si beau mirage, fugace et si fort à la fois...

Tu m'as regardé, avec tes yeux rieurs, et j'ai su.

J'ai su que tout ceci n'était pas ce que j'espérais. Que jamais je n'aurai ce que tu ne peux me donner. Ce que tu ne veux te donner à toi-même.

J'aurai beau imaginer, désirer, espérer, rêver, forcer le passage, le destin, clamer ma désespérante soif : je suis seul dans ce désert. Un mirage.

Et je n'y peux rien. Pour qu'il y ait accord, il faut être deux. Égoïste? sans doute, je l'ai été! Et alors? Suis-je le seul à ne pouvoir espérer?

J'aurai beau y croire, m'illusionner, espérer, réessayer encore et encore chaque fois sur le tard.

Tout ceci n'est qu'une chimère. Une illusion.

Elle ne m'aimera jamais.

Je ne m'aimerai jamais.

Sans doute est-ce mieux ainsi : trop de passif tue la vie. Trop d'anormalité rend impossible un quelconque reclassement. Je suis vide désormais. Je l'ai toujours été : la seule différence, c'est que maintenant j'en suis conscient.

Au midi de ma vie, je l'ai toujours su. C'est mieux ainsi.

Que faire, maintenant, Seigneur, que faire ? Attendre ? Fuir ? Recommencer ?

Je ne peux pas. Je ne peux plus. 

Le dénouement est proche.

Qu'il en soit ainsi.


Je ne joue plus de rôles.

Je suis.

vendredi 30 mars 2012

Peut-être...

C'est l'histoire de cet homme avisé, qui avait gagné une Ferrari à la loterie.

Sa famille et ses amis, tous très contents pour lui, étaient venus célébrer cela chez lui.

« N' est-ce pas formidable ? » disaient-ils. « Quelle chance tu as ! »

L'homme sourit en disant : « Peut-être. »

Pendant quelques semaines, il eut beaucoup de plaisir a conduire sa voiture. Un jour, un conducteur ivre entra en collision avec lui a une intersection et il se retrouva a l'hôpital avec de multiples blessures.

Sa famille et ses amis vinrent le voir. « Quelle malchance ! », lui dirent-ils.

De nouveau, l'homme sourit en disant : « Peut-être. »

Alors qu’il se trouvait encore a l’hôpital, il y eut un glissement de terrain et sa maison fut emportée dans la mer. Une fois de plus, ses amis vinrent le voir le lendemain et lui dirent :
« Quelle chance que tu te sois encore trouvé a l'hôpital ! »

Et lui, de dire de nouveau : « Peut -être. »



Merci à Eckhart Tolle pour cette petite histoire

jeudi 16 février 2012

Comprendre

Pourquoi toujours vouloir tout comprendre?

comprendre=saisir avec le mental.

Le mental adore ça : comprendre, attraper, étiqueter, caser, ranger.

Pourquoi ne pas plutôt...sentir tout simplement?

Le sage montre la lune, le singe regarde le doigt.

Souvent, je me plais à non pas penser, mais ressentir.

Non pas à avoir, mais à être.

Non pas à posséder, mais à échanger.

Non pas à entasser, mais à donner.

Les mots sont tellement limités...alors que nous sommes des êtres sans limites!

Parfois, je regarde un "arbre", mais j'adore me dire que "ça" n'est pas un arbre.

Je sais que ça n'est pas que ça.
Amuses-toi donc à le faire : va en forêt, assieds-toi, et prends le temps de regarder ce que tu appelles "arbre". Et dis-toi simplement: ceci n'est pas un arbre. Pareil pour ce que tu appelles "oiseau", "chat", "homme" ou "morceau de bois". Ou même "cafard". Ça n'est pas ce que ton mental affirme que c'est!

Alors, qu'est-ce que c'est, d'après toi? voudras-tu toujours tout comprendre, ou te mettras-tu enfin à ressentir?